QU’EST-CE QUE LA DÉPRESSION POST CURSU ?

QU’EST-CE  QUE LA DÉPRESSION POST CURSU ?

La dépression post cursu est un état de dépression profonde ressenti après un voyage à vélo. Le retour à la routine normale entraîne un sentiment de vide et de manque de motivation. L’auteur a surmonté cette dépression en réalisant que d’autres personnes ont vécu la même chose, ce qui lui a redonné le goût de continuer à rouler.

 
Je suis un homme chanceux. Je suis à la retraite, j’ai une santé tout à fait acceptable compte tenu de mes petits « bobos » et ma forme physique est enviable aux yeux de plusieurs. Je dis ça en toute humilité, car d’autres de mon âge le sont tout autant sinon plus que moi. Et la cerise sur le sundae c’est que je peux voyager à vélo aussi souvent que je le désire. Bon. Je ne peux pas me payer l’Europe, mais de mauvaise fortune je fais bon cœur. Cependant, je viens de traverser un moment bien étrange. Je m’explique.
Tout d’abord, voici la définition de cursu : Utilisation de vélos pour le transport, le loisir ou le sport. Quand j’ai adopté le vélo, je ne me suis jamais douté qu’il occuperait une place si importante dans ma propre vie. J’en parle avant d’en acheter un, j’en parle encore après l’avoir acheté, et j’aime tellement en faire que j’en ai acheté trois. Et j’en parle toujours. Si je le pouvais, j’en achèterais au moins un autre, voire deux autres. En fait, si on se prête au jeu des analogies, c’est comme un bricoleur qui, après avoir acheté un premier outil, se retrouve à rêver d’élargir sa collection. Comme chaque outil a son utilité propre,  chaque vélo a la sienne aussi : chacun possède sa vocation, ses qualités comme ses défauts, ses avantages et ses désavantages. 
Chaque fois que j’ai envisagé un voyage à vélo, je me suis retrouvé à décider d’une destination, à planifier et à m’équiper en conséquence. Peu importe la destination, elle sera inévitablement le point culminant de tout ce qui l’a précédée. Plusieurs heures ont été consacrées à la planification grâce à Ride With GPS, à Komoot ou encore grâce à des cartes interactives. S’équiper en conséquence n’est pas de la petite bière non plus. N’eut été des précieux conseils de mes camarades et de ma situation privilégiée chez Vélozophie, je n’aurais probablement pas pu aller au bout de mes rêves et de mes besoins. Je ne sais plus combien de dollars j’ai investi en sacs, pièces, etc. Bon. Mais il n’en demeure pas moins que pour moi, le vélo, ce n’est pas seulement un outil, un moyen de transport comme tant d’autres, non, c’est bien plus. C’est un engagement, à vie, en faveur de l’environnement et de ma santé. Donc c’est une philosophie de vie. Je radote. Vous le saviez déjà. Portez-le au compte de mon âge si vous le voulez. Allez! Je blague. Peut-être pas…
 

 
Après vous avoir raconté tout ça, je plonge dans le vif du sujet. Qu’est-ce qu’une dépression post cursu? Eh bien c’est un état de dépression profonde causée par le retour à la normalité. Après avoir vécu tout ce que j’ai décrit plus haut, après être parti pendant des semaines, m’être senti jeune et en forme à mon retour, les jours, voire les semaines qui ont suivi se sont révélés moroses et difficiles. Parce que je ne pouvais pas recommencer tout de suite, pour toutes sortes de raisons, je me suis senti vidé de toute motivation. Mon énergie vitale s’est lentement tarie. Les beaux paysages de notre région, les routes, les pistes, tout me semblait dénué d’intérêt. J’ai tellement été atteint par cet immobilisme que ça m’aura pris pratiquement un mois avant d’enfourcher un vélo de nouveau. Ce n’est pas des blagues! En fait, j’en suis venu à me demander si je n’étais pas un peu dingue. Quand même! J’aime ma vie et j’ai une conjointe extraordinaire qui me la rend d’autant plus agréable. Étais-je donc le seul à vivre une telle dépression pour des raisons, en apparence, tellement futiles? 
 
Ce n’est que le jour où j’ai entendu une « YouTubeuse » raconter ses propres déboires au retour d’un voyage – elle a avoué avoir vécu une profonde dépression –  que je me suis senti      « guéri ». Le fait de nommer la chose, de l’identifier, et surtout de ne pas me retrouver à toute fin seul dans cet état, m’aura permis de me remettre sur pied. À partir de ce moment-là, j’ai recommencé à rouler. La voie communautaire de Chelsea, par exemple, ne m’est jamais apparue aussi belle et accueillante. Le chemin en gravier ponctué d’ascensions menant du chalet à la route 366 m’est aussi apparu sous un nouveau jour : un défi à relever et une occasion de consolider une certaine aisance sur ce type de surface. Bref, le soleil était redevenu radieux, la chaleur une excuse pour rouler lentement et une course en ville le prétexte parfait pour filer sur la route 105.
Et maintenant? Mon ami Dean, celui du Niagara Tour,  arrivera sous peu au moment d’écrire ces lignes. Il est déjà question d’un autre périple à vélo. Mon autre ami Jean, quant à lui, jongle avec l’idée d’une randonnée de deux ou trois jours. Oh! Que la vie est belle!
 

 

Je suis un homme chanceux. Je suis à la retraite, j’ai une santé tout à fait acceptable compte tenu de mes petits « bobos » et ma forme physique est enviable aux yeux de plusieurs. Je dis ça en toute humilité, car d’autres de mon âge le sont tout autant sinon plus que moi. Et la cerise sur le sundae c’est que je peux voyager à vélo aussi souvent que je le désire. Bon. Je ne peux pas me payer l’Europe, mais de mauvaise fortune je fais bon cœur. Cependant, je viens de traverser un moment bien étrange. Je m’explique.

Tout d’abord, voici la définition de cursu : Utilisation de vélos pour le transport, le loisir ou le sport. Quand j’ai adopté le vélo, je ne me suis jamais douté qu’il occuperait une place si importante dans ma propre vie. J’en parle avant d’en acheter un, j’en parle encore après l’avoir acheté, et j’aime tellement en faire que j’en ai acheté trois. Et j’en parle toujours. Si je le pouvais, j’en achèterais au moins un autre, voire deux autres. En fait, si on se prête au jeu des analogies, c’est comme un bricoleur qui, après avoir acheté un premier outil, se retrouve à rêver d’élargir sa collection. Comme chaque outil a son utilité propre,  chaque vélo a la sienne aussi : chacun possède sa vocation, ses qualités comme ses défauts, ses avantages et ses désavantages. 

Chaque fois que j’ai envisagé un voyage à vélo, je me suis retrouvé à décider d’une destination, à planifier et à m’équiper en conséquence. Peu importe la destination, elle sera inévitablement le point culminant de tout ce qui l’a précédée. Plusieurs heures ont été consacrées à la planification grâce à Ride With GPS, à Komoot ou encore grâce à des cartes interactives. S’équiper en conséquence n’est pas de la petite bière non plus. N’eut été des précieux conseils de mes camarades et de ma situation privilégiée chez Vélozophie, je n’aurais probablement pas pu aller au bout de mes rêves et de mes besoins. Je ne sais plus combien de dollars j’ai investi en sacs, pièces, etc. Bon. Mais il n’en demeure pas moins que pour moi, le vélo, ce n’est pas seulement un outil, un moyen de transport comme tant d’autres, non, c’est bien plus. C’est un engagement, à vie, en faveur de l’environnement et de ma santé. Donc c’est une philosophie de vie. Je radote. Vous le saviez déjà. Portez-le au compte de mon âge si vous le voulez. Allez! Je blague. Peut-être pas…

 

 

Après vous avoir raconté tout ça, je plonge dans le vif du sujet. Qu’est-ce qu’une dépression post cursu? Eh bien c’est un état de dépression profonde causée par le retour à la normalité. Après avoir vécu tout ce que j’ai décrit plus haut, après être parti pendant des semaines, m’être senti jeune et en forme à mon retour, les jours, voire les semaines qui ont suivi se sont révélés moroses et difficiles. Parce que je ne pouvais pas recommencer tout de suite, pour toutes sortes de raisons, je me suis senti vidé de toute motivation. Mon énergie vitale s’est lentement tarie. Les beaux paysages de notre région, les routes, les pistes, tout me semblait dénué d’intérêt. J’ai tellement été atteint par cet immobilisme que ça m’aura pris pratiquement un mois avant d’enfourcher un vélo de nouveau. Ce n’est pas des blagues! En fait, j’en suis venu à me demander si je n’étais pas un peu dingue. Quand même! J’aime ma vie et j’ai une conjointe extraordinaire qui me la rend d’autant plus agréable. Étais-je donc le seul à vivre une telle dépression pour des raisons, en apparence, tellement futiles? 

 

Ce n’est que le jour où j’ai entendu une « YouTubeuse » raconter ses propres déboires au retour d’un voyage – elle a avoué avoir vécu une profonde dépression –  que je me suis senti      « guéri ». Le fait de nommer la chose, de l’identifier, et surtout de ne pas me retrouver à toute fin seul dans cet état, m’aura permis de me remettre sur pied. À partir de ce moment-là, j’ai recommencé à rouler. La voie communautaire de Chelsea, par exemple, ne m’est jamais apparue aussi belle et accueillante. Le chemin en gravier ponctué d’ascensions menant du chalet à la route 366 m’est aussi apparu sous un nouveau jour : un défi à relever et une occasion de consolider une certaine aisance sur ce type de surface. Bref, le soleil était redevenu radieux, la chaleur une excuse pour rouler lentement et une course en ville le prétexte parfait pour filer sur la route 105.

Et maintenant? Mon ami Dean, celui du Niagara Tour,  arrivera sous peu au moment d’écrire ces lignes. Il est déjà question d’un autre périple à vélo. Mon autre ami Jean, quant à lui, jongle avec l’idée d’une randonnée de deux ou trois jours. Oh! Que la vie est belle!